Page:Michaud - Le printemps d'un proscrit, 1803.djvu/74

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Dans un humble tissu, long-temps emprisonné,
Insecte parvenu, de lui-même étonné,
L’agile papillon, de son aîle brillante,
Courtise chaque fleur, caresse chaque plante ;
De jardin en jardin, de verger en verger,
L’abeille en bourdonnant poursuit son vol léger.
Zéphir, pour animer la fleur qui vient d’éclore,
Va dérober au ciel les larmes de l’aurore ;
Il vole vers la rose, et dépose en son sein
La fraîcheur de la nuit, les parfums du matin.