Page:Michel - L'ornementations des reliures modernes, 1889.djvu/17

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du cardinal de Bérulle[1] ou l’Adonis de La Fontaine[2], il les traitera tous dans le même goût avec autant de richesse. Les Padeloup, les Derome, les Dubuisson n’auront pas dans la suite d’autre manière d’agir. Tous ces vieux maîtres nous ont laissé des ouvrages d’une grande beauté, dont nous avons été et serons toujours les plus fervents admirateurs ; mais il faut reconnaître qu’ils ont méconnu le principe qui veut que l’ornementation d’un objet doive toujours répondre à son esprit comme sa forme doit répondre à son usage.

On a dit et répété sous toutes les formes que notre époque n’avait pas et n’aurait pas de style propre. En reliure, comme dans beaucoup d’autres branches des arts industriels, deux causes diverses ont retardé l’éclosion de ce style tant attendu. Ce siècle, qui aura été surtout le siècle de la science, a secoué dans sa fièvre de s’instruire tout ce qu’il a pu remuer du passé. Les documents de toute espèce, qui étaient peu connus et mal connus de quelques

  1. Chez M. le baron James de Rothschild.
  2. Chez M. Eug. Dutuit.