Page:Michel - La Commune, 1898.djvu/29

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Ils étaient divisés en deux catégories, ceux qui étaient considérés comme les chefs et ceux qu’on regardait comme affiliés, sans qu’on se rendit bien compte pourquoi, puisque les accusations signalaient les mêmes faits.

La première catégorie se composait de Varlin, Malon, Murat, Johannard, Pindy, Combault, Héligon. Avrial, Sabourdy, Colmia dit Franquin, Passedouet, Rocher, Assi, Langevin, Pagnerre, Robin, Leblanc Carle, Allard,

La seconde : Theisz, Collot, Germain-Casse, Ducauquie, Flahaut, Landeck, Chalain, Ansel, Berthin, Boyer, Cirode, Delacour, Durand, Duval, Fournaise, Frankel, Girot, Malzieux.

L’avocat général était Aulois. Les défenseurs Lachaux, Bigot, Lenté, Rousselle, Laurier qui devait présenter les considérations générales.

On entendit de terribles détails sur les résultats des perquisitions ; le danger qu’il y avait à laisser impunis les criminels qui menaçaient l’État, la famille ; la propriété, la patrie et Napoléon III par dessus le marché.

Il y avait eu discours violents, rapports sur les grèves insérés à la Marseillaise, Moniteur de l’insurrection.

Varlin avait dit, le 29 avril 70, salle de la Marseillaise : « Déjà l’Internationale a vaincu les préjugés de peuple à peuple. Nous savons à quoi nous en tenir sur la Providence qui a toujours penché du côté des millions. Le bon Dieu a fait son temps, en voilà assez : nous faisons appel à tous ceux qui souffrent et qui luttent ; nous sommes la force et le droit ; nous devons nous suffire à nous-mêmes.

« C’est contre l’ordre juridique, économique et religieux que doivent tendre nos efforts. »

Les accusés approuvèrent. Combault s’écria : « Nous voulons la révolution sociale et toutes ses conséquences ! »