Page:Michel - La Reliure française, 1880.djvu/36

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simples ; exceptionnellement, les doubles et les simples alternent.

Recouverts de peau de truie, de vélin, de parchemin, et plus tard de veau et de maroquin, ces volumes s’apprêtent à traverser les siècles.

Les plus précieux sont protégés par une autre enveloppe de velours ou de riche étoffe.

Presque tous ont des fermoirs ; quelques-uns, des attaches, cuir et métal ; le plus grand nombre, de simples rubans.

Les outils à gaufrer le cuir étaient employés, avant la découverte de l’imprimerie, par les ouvriers selliers, écriniers, fabricants de plastrons, de cuissards, de ceinturons, etc. Ils n’étaient pas de cuivre comme aujourd’hui, mais de fer ; de là le nom de fers à gaufrer ou à dorer qui est resté aux instruments avec lesquels on couvrait les cuirs de dessins divers.


Premiers fers.
Premiers fers.
Premiers fers.

On se servit d’abord d’un très-petit nombre de motifs, presque toujours des fleurons ou des roses gothiques. Ils étaient placés dans les angles ; souvent aussi, répétés de distance en distance, ils simulaient, par leurs formes et les endroits où ils étaient poussés, des têtes de clous. Quelquefois on les trouve en semis, tantôt libres, tantôt dans des losanges de filets. Ce genre de décoration s’appliquait à tous les objets pour lesquels on employait le cuir, coffrets, harnais ou livres.


Reliure monastique. Motif emprunté à l’ornementation des manuscrits.
Reliure monastique. Motif emprunté à l’ornementation des manuscrits.