Aller au contenu

Page:Michel Corday - Charlotte Corday, 1929.djvu/142

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

ne s’échauffait, ne s’élevait vraiment que quand il s’efforçait obstinément de lui découvrir des complices.

— Qui donc vous avait inspiré tant de haine contre Marat ?

— Je n’avais pas besoin de la haine des autres. J’avais assez de la mienne.

— Mais la pensée de le tuer a dû vous être suggérée par quelqu’un ? Qui vous a engagée à commettre cet assassinat ?

— On exécute mal ce qu’on n’a pas conçu soi-même.

— Que haïssiez-vous donc dans sa personne ?

— Ses crimes.

— Qu’entendez-vous par ses crimes ?

— Les ravages de la France.

— En lui donnant la mort, qu’espériez-vous ?

— Rendre la Paix à mon pays.

— Croyez-vous donc avoir assassiné tous les Marat ?

— Celui-là mort, les autres auront peur, peut-être.

Il revint à la charge à plusieurs reprises :

— Comment pensez-vous faire croire que vous n’avez pas été conseillée, lorsque vous