Aller au contenu

Page:Michel Millot - L’Escole des filles, 1790-1800.djvu/110

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
100
L’ESCOLE DES FILLES


Je luy demanday qui estoit le premier qui l’avoit inventée. Il ne m’en sçeut rien dire, pour ce qu’il n’estoit pas assez sçavant, mais cela l’ayant remis en humeur plus belle, luy me dit qu’il aymoit mieux me le montrer d’effect que de paroles et que l’expérience vaut mieux que le discours. Ensuite de quoy il me baisa, des baisers il vint aux attouchements et des attouchements à me mettre le vit au con, et me le fit encore une fois en levrier, le con derrière.

Suzanne. Et trois.

Fanchon. Et ceste façon, à son dire, luy plaisoit le mieux et plus que les autres, attendu que c’estoit ainsi qu’il avoit eu mon pucelage et qu’il enfonçoit son affaire plus avant. Et quelque temps après, il me le fit encore une (19) fois, avant que de s’en aller, ayant ma face tournée vers la sienne et mes deux jambes levées sur ses épaules.

Susanne. Et quatre. Comme tu les enfiles ! et cela ira-t-il toujours de même ?

Fanchon. C’estoit un premier abord, et il ne pouvoit moins faire, disoit-il, pour me donner des marques suffisantes de son amour et amitié.

Susanne. Certes, ce sont les meilleures. Et combien fustes-vous de temps à un tel ouvrage ?