j’ai senti qu’il y faudrait, ce que je ne suis pas, un savant homme dans l’histoire du moyen âge, et passablement théologien, pour ordonner ces matériaux, choisir les lettres, les éclaircir par des notes ; lier le tout par des sommaires en tête de chaque division, et, faire précéder la correspondance par une ample préface qui serait l’histoire de la cour de Rome. Toutes ces pensées me sont venues en lisant Sismondi qui cite l’immense recueil des lettres d’Innocent III (16 volumes, dont chacun contient plus de cent lettres à Stephano Baluzio, 1682). Il faudrait encore voir dans Raynald (Annales ecdesiastici). Il y a là des lettres importantes.
6 octobre. — Avec la lumière décroissante mon esprit se replie sur lui-même. J’abandonne l’idée d’une compilation et je médite de faire un livre qui réponde aux besoins de l’âme moderne. Celui-ci par exemple : Étude religieuse des sciences naturelles, dans leurs notions les plus populaires. Voila encore un beau sujet pour des cours qui seraient des espèces de fêtes religieuses. On viendra à cette forme d’enseignement à la fois simple et très variée, la seule qui serait proportionnée aux diverses intelligences. On y viendra, dis-je, à mesure que les formes religieuses elles-mêmes se seront épurées. Les méthodes se perfec-