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APPENDICE

177 — page 308Depuis qu’Harold eut obtenu de Louis une province pour un baptême, etc…

Thegan., xxxiii, ap. Ser. Fr. VI, 80. « Quem imperator elevavit de fonte baptismatis… Tunc magnam partem Frisonum dedit ei. » Astronom., c. xl, ibid., 107. — Eginh. Annal., ibid., 187. — Annal. Bertin., ann. 870. « Cependant furent baptisés quelques Normands, amenés pour cela à l’empereur par Hugues, abbé et marquis : ayant reçu des présents, ils s’en retournèrent vers les leurs, et après le baptême ils se conduisirent de même qu’auparavant, en Normands et comme des païens. »


178 — page 313Ce roi peut disposer de quelques évêchés, etc…

Annal. Bertin, ann. 859. « Charles distribua aux laïques certains monastères, qui n’étaient jamais accordés qu’à des clercs. — Ann. 862 : L’abbaye de Saint-Martin, qu’il avait donnée déraisonnablement à son fils Hludowic, il la donna sans plus de raison à Hubert, clerc marié. » Pendant longtemps il avait laissé vacante la place d’abbé, et l’avait gardée à son profit. En 861, il en avait fait autant des abbayes de Saint-Quentin et de Saint-Waast. — Ann. 876. Il récompensait, en leur donnant des abbayes, les transfuges qui passaient dans son parti. — Ann. 865. « Il nomma de sa pleine autorité, avant que la cause eût été jugée, Vulfade à l’archevêché de Bourges, etc., etc… » — Flodoard, l. II, c. xvii. Le synode de Troyes, qui avait désapprouvé la nomination de Vulfade, envoyait au pape le compte rendu de ses délibérations. Charles exigea que la lettre lui fût remise, et brisa, pour la lire, les sceaux des archevêques, etc. — Voyez aussi dans les Annales de Saint-Bertin, an 876, sa conduite dure et hautaine envers les évêques assemblés au concile de Ponthion. — En 867, il avait exigé des évêques et des abbés un état de leurs possessions, afin de savoir combien il pouvait en exiger de serfs pour les employer à des constructions. Dix ans après, il fit contribuer tout le clergé pour le payement d’un tribut aux Normands. Ann. Bertin. — Dans ses expéditions militaires, il se fit peu de scrupule de piller les églises. Ibid., ann. 851. — On alla jusqu’à douter de la pureté de sa foi (Lotharius adversus Karolum occasione suspectaæ fidei queritur… Multa catholicæ fidei contrario in regno Karli, ipso quoque non nescio, concitantur. Ibid., ann. 855). — Nous le voyons même humilier l’archevêque de Reims, auquel il devait tout, en donnant la primatie à celui de Sens. — Hincmar avait plusieurs côtés faibles et vulnérables. D’une part, il avait succédé à l’archevêque Ebbon, dont plusieurs désapprouvaient la