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APPENDICE

rement la Catalogne et la Biscaye. La ville seule de Barcelone traite avec des fournisseurs français pour lui fournir chaque jour cinq cents moutons, deux cents brebis, trente bœufs, cinquante boucs châtrés, et elle reçoit en outre plus de six mille cochons qui partent de nos départements méridionaux pendant l’automne de chaque année. Ces fournitures coûtent à la ville de Barcelone deux millions huit cent mille francs par an, et l’on peut évaluer à une pareille somme celles que nous faisons aux autres villes de la Catalogne. La Catalogne paie en piastres et quadruples, en huile et lièges, en bouchons. » Les choses ont dû, toutefois, changer beaucoup depuis l’époque où écrivait Dralet (1812).


18 — page 38Aux foires de Tarbes, etc…

Arthur Young, t. I, p. 57 et 116 : « Nous rencontrâmes des montagnards qui me rappelèrent ceux d’Écosse ; nous avions commencé par en voir à Montauban. Ils ont des bonnets ronds et plats, et de grandes culottes. » — « On trouve des flûteurs, des bonnets bleus, et de la farine d’avoine, dit sir James Stewart, en Catalogne, en Auvergne et en Souabe, ainsi qu’à Lochabar. » — Toutefois, indépendamment de la différence de race et de mœurs, il y en a une autre essentielle entre les montagnards d’Écosse et ceux des Pyrénées : c’est que ceux-ci sont plus riches, et sous quelques rapports plus policés que les diverses populations qui les entourent.

Le Béarnais et le Basque

Iharce de Bidassouet, Cantabres et Basques, 1825, in-8o : « Le peuple basque, qui a conservé avec ses pâturages le moyen d’amender ses champs, et avec ses chênes celui de nourrir une multitude infinie de cochons, vit dans l’abondance, tandis que dans la majeure partie des Pyrénées… » — Laboulinière, t. III, p. 416 :

Bearnes
Faus et courtes.
Bigordan
Pir que can.

« Le Béarnais est réputé avoir plus de finesse et de courtoisie que le Bigordan, qui l’emporterait pour la franchise et la simple droiture mêlée d’un peu de rudesse. » — Dralet, I, 170 : « Ces deux peuples ont d’ailleurs peu de ressemblance. Le Béarnais, forcé par les neiges de mener ses troupeaux dans les pays de plaine, y polit ses mœurs et perd de sa rudesse naturelle. Devenu fin, dissimulé et curieux, il conserve néanmoins sa fierté et son amour de l’indépendance… Le Béarnais est irascible et vindicatif autant que spirituel ;