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HISTOIRE DE FRANCE

d’Alsace dépendaient d’un seigneur, et devaient se présenter, ceux de la Haute-Alsace à Rapolstein, ceux de la Basse à Bischwiller.


31 — page 70Les Segusii lyonnais étaient une colonie d’Autun

Gallia Christiana, t. IV. — Dans un diplôme de l’an 1189, Philippe-Auguste reconnaît que Lyon et Autun ont l’une sur l’autre, quand l’un des sièges vient à vaquer, le droit de régale et d’administration. — L’évêque d’Autun était de droit président des états de Bourgogne. — On se rappelle les liaisons qui existaient entre saint Léger, le fameux évêque d’Autun, et l’évêque de Lyon.


32 — page 70En vain Autun déposa sa divinité

Inscription trouvée à Autun :

DEAE BIBRACTI
P. CAPRIL PACATUS
I n n I VIR AUGUSTA.
V. S. L. M.
Millin, I, 337.

Et se fit de plus en plus romaine

Il semble que l’aristocratie se livra entièrement à Rome, tandis que le parti druidique et populaire chercha à ressaisir l’indépendance. « Le sage gouvernement d’Autun, dit Tacite, comprima la révolte des bandes fanatiques de Maricus, Boïe de la lie du peuple, qui se donnait pour un dieu et pour le libérateur des Gaules. » (Annal., l. II, c. lxi.) On a vu, au Ier vol., la révolte de Sacrovir. — Enfin les Bagaudes saccagèrent deux fois Autun. Alors furent fermées les écoles Mœniennes, que le Grec Eumène rouvrit sous le patronage de Constance Chlore. — François Ier visita Autun en 1521, et la nomma « sa Rome française ». Autun avait été appelée la sœur de Rome, selon Eumène, ap. Scr. fr. I, 712, 716, 717.

Toutes les grandes guerres des Gaules, etc…

Elle fut presque ruinée par Aurélien, au temps de sa victoire sur Tétricus, qui y faisait frapper ses médailles. — Saccagée par les Allemands en 280, par les Bagaudes sous Dioclétien, par Attila en 451, par les Sarrasins en 732, par les Normands en 886 et 895. En 924, on ne put en éloigner les Hongrois qu’à prix d’argent. (Histoire d’Autun, par Joseph de Rosny, 1802.)


33 — page 71En Bourgogne les villes mettent des pampres dans leurs armes

Un bas-relief de Dijon représente les triumvirs tenant chacun un