Page:Michelet - OC, Histoire de France, t. 3.djvu/483

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
473
APPENDICE

156 — page 227Benoît XII avoua en pleurant aux ambassadeurs impériaux, etc.

« In aurem nuntiis quasi flens conquerebatur, quod ad principem esset inclinatus, et quod rex Franciæ sibi scripserit certis litteris, si Bavarum sine ejus voluntate absolveret, pejora sibi fierent, quam papæ Bonifacio a suis prædecessoribus essent facta. » (Albertus Argent., p. 127.)


157 — page 229Édouard, ayant défendu l’exportation des laines, réduisit la Flandre au désespoir…

« Statutum fuit quod nulla lana crescens in Anglia exeat, sed quod ex ea fierent panni in Anglia. » (Walsingh., Hist. Angl.) — « Vidisses tum multos per Flandriam textores, fullones, aliosque qui lanificio vitam tolerant, aut inopia mendicantes, aut præ pudore et gravamine æris alieni solum vertentes. » (Meyer, p. 137.)

On attirait à tout prix les ouvriers flamands en Angleterre…

« Quod omnes operatores pannorum, undicunque in Angliam venientes reciperentur, et quod loca opportuna assignarentur eisdem, cum multis libertatibus et privilegiis, et quod haberent… » — On leur rendait la nécessité d’émigrer plus pressante, non seulement en leur refusant les laines, mais de plus en prohibant les produits de leur industrie… « Item statutum fuit quod nullus uteretur panno extra Angliam operato. » (Walsingham, 1335, 1336. — Voy. Rymer, passim, l’Hist. du commerce d’Anderson, etc.)


158 — page 230Les villes haïssaient le comte parce qu’il admettait les Français au partage de leur commerce…

« Mercatoribus S. Joanis Angeliaci et Rupellæ dedit ut liceret illis… frequentare portum Flandrensem apud Slusam adferentes quascumque mercaturas constituentesque stabilem sibi sedem vinorum suorum in oppido Dummensi… eaque in mercura omne monopolium prohibens. » (Meyer, p. 135.)


159 — page 230Artevelde organisa une vigoureuse tyrannie…

« Et avoit adonc à Gand un homme qui avoit été brasseur de miel ; celui étoit entré en si grande fortune et en si grande grâce à tous les Flamands, que c’étoit tout fait et bien fait quand il vouloit deviser et commander partout Flandre, de l’un des côtés jusques à l’autre ; et n’y avoit aucun, comme grand qu’il fut, qui de rien osât trépasser son commandement, ni contredire. Il avoit toujours après lui allant aval (en bas) la ville de Gand soixante ou quatre-vingts