trouve qu’ils n’ont d’importance sérieuse que contre le roi lui-même et les prêtres qui le dirigeaient. Pas un homme politique de quelque importance n’y est compromis par aucun acte qui puisse faire preuve. Les prêtres apparaissent là dans leur véritable jour, comme auteurs réels de la guerre civile. Depuis les funestes oracles de l’évêque de Clermont, toujours consulté par le roi dès 1789, jusqu’aux fatales et meurtrières philippiques des prêtres de Maine-et-Loire qui lui donnent, en 1792, le courage de la résistance et précipitent sa chute, cette correspondance ecclésiastique présente l’arrière-scène de la Révolution, sa misérable coulisse, la ficelle honteuse qui tira le roi au gouffre.
Le roi lui-même apparaît sous un jour fâcheux, d’un esprit étroit et aigre, ingrat et ne haïssant que ceux qui veulent le sauver ; Necker, Mirabeau, La Fayette, sont les principaux objets de sa haine.
Ce qui est plus triste, c’est de voir combien ce prince dévot entre aisément dans les plans de corruption que lui présentent un ministre confident, Laporte, un magistrat d’une aptitude spéciale aux choses de police, ce Talon qui escamota le fatal papier de Favras, des intrigants, des aventuriers, un Sainte-Foy, et d’autres. Nul scrupule, nulle répugnance, ce semble, du côté du roi ; ces marchés d’hommes lui vont. On le voit avec étonnement passer sans hésitation du confessionnal à la manipulation des consciences politiques.
Maintenant cette corruption écrite, en projets, alla-