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Page:Michelet - OC, Histoire de la Révolution française, t. 5.djvu/367

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CHAPITRE IV

MOUVEMENT DU 10 MARS 1793. — TRIBUNAL RÉVOLUTIONNAIRE.


Mouvement national de Paris aux 9 et 10 mars. — Que voulaient les meneurs révolutionnaires ? — Ils voulaient neutraliser la Gironde et non l’égorger, 9 et 10 mars 1793. — Desseins violents du comité de l’Évêché, de Varlet, Fournier, etc., 9 mars 1793. — Tort de la presse girondine, qui nie le danger. — Triple danger de la France connu le 9 au matin, mars 1793. — La Convention décrète, en principe, le tribunal révolutionnaire, 9 mars 1793. — Les imprimeries girondines sont brisées le soir du 9 mars 1793. — Les briseurs essayent d’entraîner les sections et la Commune, 10 mars 1793. — Ils poussent le peuple aux Jacobins. — La Convention au 10 mars. — Discours de Danton, élan généreux, menaces. — Organisation du tribunal révolutionnaire, demandée par Cambacérès, proposée par Robert Lindet. — Résistance de Cambon et des Girondins. — Insistance de Danton. — La Gironde menacée s’absente de la Convention. — La Commune n’appuie point les projets de meurtre. — Le tribunal révolutionnaire est organisé dans la séance du soir.


Un mouvement sans nul doute devait avoir lieu le 9, pour sauver ou perdre la France, pour la vie ou pour la mort. Ce mouvement serait-il un grand élan militaire ? On n’osait trop l’espérer. Paris semblait amorti. Les assemblées des sections étaient à peu près désertes. Les clubs se dépeuplaient. Peu ou point d’enrôlements. Ce dernier point est constaté, déploré par les journaux de l’époque (le 4 mars