XXIV
ROBESPIERRECHEZ Mme DUPLAY (91-95)
Un petit portrait, médiocre et fade, de Robespierre à dix-sept ans, le représente une rose à la main, peut être pour indiquer qu’il était déjà membre de l’académie des Rosati d’Arras. Il tient cette rose sur son cœur. On lit au bas cette douce légende : Tout pour mon amie. (Collection Saint-Albin.)
Le jeune homme d’Arras, transplanté à Paris, resta-t-il invariablement fidèle à cette pureté sentimentale ? Nous l’ignorons. À la Constituante, peut-être, l’intime amitié des Lameth et autres jeunes nobles de la gauche, l’en fit quelque peu dévier. Peut-être, dans les premiers mois de cette Assemblée, croyant avoir besoin d’eux, voulant resserrer ce lien par un entraînement calculé, ne fut-il pas étranger à la corruption du temps[1]. S’il en fut ainsi, il aura
- ↑ En 90, apparemment, il en était à Héloïse, il avait une maîtresse (voy. notre Histoire, t. II). Pour sa conduite en 89, j’hésite à raconter une