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HOCHE

Dans une foudroyante sortie ; il écrase la gauche anglaise, Jourdan écrase la droite. L’ennemi n’eût pu échapper si le général Houchard n’eût, par hésitation ou faiblesse, lui-même arrêté la victoire.

C’est à Dunkerque que se révéla l’étonnante lucidité de Hoche sur les choses de la guerre. Il adressa au Comité de salut public un plan simple et hardi, qui, plus tard, adopté, suivi à la lettre, décida le succès de la campagne de Hollande.

Ce mémoire contenait des vues de génie. L’auteur demandait que l’armée de Nieuport suivît une marche plus déterminée : « Nous faisons une guerre d’imitation, disait-il, nous allons où va l’ennemi. Ne pouvons-nous donc agir de nous-mêmes ? Cessons de nous disséminer, combattons par masses et marchons fièrement à la victoire. Marchons ! il ne faut pas que la République attende l’an prochain pour être sauvée ! »


V


Le 1er  octobre 93, Carnot, se trouvant assis au Comité de salut public près de Robespierre, lui passa une lettre qu’il venait de recevoir, signée Hoche, un nom inconnu.

Cette lettre, toute pleine d’ardeur patriotique et républicaine, faisait la proposition hardie d’une descente en Angleterre, indiquait les moyens possibles, supputait les forces nécessaires, et se terminait