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DE L’ATLANTIQUE


ser, les chiens se couchaient tranquillement, regardant autour d’eux sans nous aider en rien. Si Je conducteur, hors de luim_me, s’élançait le bâton à la main pour punir, les chiens se livraient à des efforts désordonnés qui ne faisaient qu’empirer la situation, puis ils retombaient dans leur attitude passive dès qu’on recommençait à relever le traÎneau. Tout ce temps, le malheureux Milton le passa lié, immobile, à moitié enseveli sous la neige. Il se remettait pourtant, malgré toutes ces difficultés et tous ces inconvénients, et, quand nous rentrâmes à la maison après un rude voyage de trois journées et demie, il était presque guéri.

Nous ft1mes agréablement surpris à notre arrivée de trouver que les femmes avaient réussi à rendre notre butte propre et bien rangée, mais elles avaient consommé tout ce que nO1 :S leur avions laissé et se trouvaient parfaitement disposées à fêter <1ignement la viande que nous avions rapportée. Heureus(ment que nous avions serré sous clef un peu de farine ; c’était, à l’exception de la viande de bison, tout ce qui nous restait de nos provisions.

Les Indiens retournèrent à leurs demeures en prenant pour eux la plus grande quantité de notre viande fralche ; mais le Chasseur s’engageait à revenir dans une semaine nous prendre pour faire une nouvelle excursion dans les plaines. Nous fWnes donc très-étonnés en le voyant, le troisième jour, aniver en compagnie de Miseouépémayou et de Kékékouarsis, pour nous informer qu’il ne leur restait plus rien à manger. Il nous avait semblé que, dans ce qu’ils avaient emporté troisjours aupardvant, il y avait assez de viande pour vivre une quinzaine. Cependant ils nous assurèrent qu’ils avaient tout consommé ; et que, comme la glace avait alors assez d’épaisseur pour leur6ter toute possibilité de prendre du poisson, il n’y avait qu’unecbose à faire, c’était de repartir pour les plaines immédiatement. Cette information non-seulement noua désappointait ; mais elle nous