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AU PACIFIQUE.


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tores écarlates. complétées d’une foule de rubans au bonnet. s’i] en portait ; dans le cas contraire, sa chevelure était divisée en une longue queue pendante par derrière et en deul plus courtes qui accompagnaient par devant les côt_s de la face, chacune d’eUes étant entourée du laiton le plus brillant ; le vermillon formait un rond autour des yeul et de la bouche, une bande sur le nez et une plaque sur chaque joue.

Quant. aux Pieds-Noirs, nous en vtmes une bande qui durant Dotre séjour vint Caire des échanges. C’étaient de beaul hommes, mieux habillés et plus propres en général que les autres Indiens. Peut-être moins grands que les Cries, ils étaient pourtant d’une haute stature et bien faits. Leurs figures étaient très-intelligentes. Ils avaient les traits caractérisés ; le nez était large, bien formé, droit ou légèrement courbé à la romaine ; leurs pommettes ressortaient moins et leurs lèvres étaient plus minces que celles des Cries. La bouche était large et leurs dents admirablement blanches, comme chez tous les Indiens. Leur habillement se distinguait Cort peu de celui de leurs anciens ennemis, les Cries, si ce n’est qu’il était en meilleur état et plus propre. Les figures des hommes et des femmes étaient aussi fortement coloriées en vermillon 1. Ces dernières étaient vêtues d’une façon très-singulière et très-remarquable. Elles portaient de longues robes de peau de bison, rendues tr_s-douces et très-souples, et teintes avec de l’ocre jaune. La robe était serrée à la poitrine par une large ceinture de m_me confection, mais ornée à profusion de petites plaques rondes de métal. ayant la dimension d’une monnaie anglaise appelée couronne. et parfaitement polies. Ces Indiens conservaient dans leur maintien une véritable dignité et supporLaient avec beaucoup de patience la curiositéd’une Coule de métis et de Cries, qui examinaient avec le plus vif


1. Voir pour ces vAtementa des Peaui-Rouge_ la gravure de la p. 285, Tour. IonM, 1860, 1. (Trad.)