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AU PACIFIQUE.


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journee et traversa parfaitement à la nage la rivière qui se trou-" nit sur notre passage.

Chemin faisant, nous rencontrâmes souvent les marques des travaux du castor à des époques déjÀ. eloignées de nous, lorsque sa race était nombreuse et puissante. Entre autres, dans un endroit, il y avait une longue chalne de marais qu’avait causés nn endiguement construit à travers un ruisseau qui dès lors avait cessé d’exister. Les demeures des castors paraissaient abandonnées depuis des siècles ; car leur maison n’était plus qu’une levée herbeuse sur la terre sèche, et la digue qui la precedait avait la forme d’un remblais solide et recouvert de gazon.

La rivière du Chien (Oog River) t, peUt affiuent de la Saskatcbaouane, conserve encore un établissement de ces animaux. Le long des rives nous en vlmes des traces fralches, même quelques petits arbres venaient d’être coupés. Ces indications que nous suivrmes, en remontant le cours, nOU3 conduisirent à la digue. C’était un barrage formé de troncs et de branches, pardessus lequel l’eau passait doucement, pour aller reprendre à,

l’aval une course pms rapide. Dans la paisible mare qu’il formait en amont et tout proche de la rive Clpposée, s’élevait la demeure des castors, construction conique de six ou sept pieds de hauteur et formée. de perches et de branches recouvertes d’un pl4trage de boue. Nous nous mimes à l’afl’tU et nous y demeurâmes longtemps silencieux, cachés dans les broussailles qui bordaient le ruisseau et pleins de l’espérance d’entrevoir quelqu’un des habitants ; mais ce fut en" vain. Cet établissement doit remonter à de bien lointaines années, car nous,rmes des troncs d’arbres que les castors avaient abattus et qui se trouvaieDt à présent pourris et couverts de mousse. JI y en avait de graDde taille et l’un d’eux avait plus de deux pieds de diamè


1. U lautprendre ici la seconde carte pour suine la route des voyageurs. (TI’od.) 12