182
DE L’ATLANTIQUE
tique, les pommes de terre et les autres racines y poussent aussi merveilleusement bien que dans toute la vallée de la Saskatchaouane. Le Cort est habité par une trentaine de Ca milles dont les membres sont engagés au service de la Compagnie, et un corps considérable de chasseurs est perpétuellement employé à fournir de la viande à l’établissement.
Près du lac Saint-Alban, à neuf milles environ au nord d’Edmonton, se trouve une colonie d’hommes libres, c’est-à-dire de métis qui ont quitté le service de la Compagnie. Elle est dirigée par un pr_tre catholique. Puis, à une quarantaine de milles plus loin, dans l’ouest, est une colonie plus ancienne encore, celle du lac Sainte-Anne, ayant les mêmes caractères, mais des habitants plus nomhreUL
Dès notre arriv6e,.M.. Hardisty nous apprit que cinq ours gris avaient attaqué une ba.Dde de cb.evauJ. appar :teuat au pritl’e qui réside à Saint-Alban, et avaient poursuivi deuJ. cavaliers, oont l’un, fort mal mODté, n’avait éeh8pP’ au -gel’ qu’a jetant derrière lui sonbollD.et et ses vêtements que l’animal s_it amuse à déchirer en morceauJ.. Le prêtre aftit résolu d’orsaniser une grande chasse po.u.r le lelMlem&iD.. Nous réso16mes d’être de la partie. En conséquence, après avoir mis en bon ordre nos Cusils et nos revolvers, nous montâmes à cheval au point du jour du lendemain, et nous parUmes avec Baptiste pour Saint-Alban. Cette petite colonie consiste en une vingtaine de maisons Mties sur le penchant d’un coteau que baignent un petit lac et une rivière 1. On passe celle-ci sur un bon pont de bois qui est le seul monument de son genre que nous ayons TU
dans le territoire de la baie de Hudson– La maison du pretre est un joli édifice blanc, entouré d’un jardin qui touche à la chapelle, à l’éco)le et au couvent des nonnes. Le bon père, M. La
1. Le lac Saint-Alban et la rivière de l’Esturgeon, entre lesquels e.t SiluH :a mission catholique. Cette rivière est un affluent de gauchi de la Sukatcb.8ouaJ :e septentrionale. (7’rad.)
