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Page:Milton - Cheadle - Voyage de l’Atlantique au Pacifique.djvu/238

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bâtiment, qui sont en parchemin, étaient détruites. Il s’imagina que quelque voleur les avait brisées pour s’introduire dans la place. En entrant, il fureta partout, mais il ne trouvait rien, quand un bruit, parti de la chambre supérieure, éveilla son attention ; il monta l’escalier et trouva là un wolverène, qu’on chassa et qu’on tua. À défaut de sa nourriture habituelle, cette bête avait mangé le parchemin des fenêtres et s’en était trouvée si satisfaite que, sa curiosité naturelle lui faisant défaut, elle avait, fort extraordinairement, négligé de faire connaissance avec le contenu des ballots qui l’environnaient.

M. Macaulay nous apprit encore que les trois mineurs dont on nous avait parlé à Edmonton comme ayant fait le projet d’examiner les sources de la Saskatchaouane septentrionale, et dont nous avions lu l’avertissement écrit sur un arbre quand nous étions arrivés à l’Athabasca, étaient déjà passés se dirigeant à travers les montagnes sur le Caribou. M. Macaulay nous engagea aussi à prendre pour guide, jusqu’à La Cache de la Tête-Jaune, un vieux métis iroquois. Comme nous n’avions plus d’argent, ce métis consentait à recevoir en payement un de nos chevaux de somme. Nous nous efforçâmes de le persuader de nous accompagner jusqu’au bout de notre voyage ; mais il refusa de s’aventurer au delà de La Cache, parce qu’il ne connaissait rien du pays que nous voulions ensuite parcourir[1].

Ce fut alors que prirent fin les provisions apportées par M. O’B. Ces quarante livres de pemmican, qu’il avait la certitude de faire durer autant que le voyage, avaient rapidement disparu devant son vigoureux appétit. M. Macaulay eut la générosité

  1. Les Iroquois, sont ces Indiens du Canada qui se sont acquis une telle réputation dans la guerre entre les colons anglais et les colons français. Ce sont peut-être les plus habiles canotiers qui existent dans le monde. Comme les voyages du Canada à travers les territoires de la Baie de Hudson sont faits généralement par eau, ces Indiens ont été fort employés par sir George Simpson et par les autres gouverneurs de la Compagnie de la Baie de Hudson. Beaucoup ont été laissés dans les différents forts, et aujourd’hui l’on trouve des métis iroquois dans la plupart des forts de la Compagnie, jusque dans la Colombie Britannique. (Éd.)