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AU PACIFIQUB.


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de lui donner un peu de ttW et de tabac, et nous lui fourntmes le pemmican nécessaire, mais en l’exhortant à le ménager prudemment, car d_jà nous apercevions les présages d’une disette.

Le 4 juillet, nmœ nous remfmes en route sous la conduite de l’Iroquois. M. Macaulay et deux de ses gens nous accompagnèrent jusqu’au point ob nous devions traverser l’Athabasca. Quand il n’était pas sous l’eau, :qui montait souvent jusqu’au poitrail des chevaux, ]e chemin longeait les flancs escarpl !s de la vallée qui allait en s’l !trécissant, et nous ne parvtnmes à notre destination qu’à la nuit tcmlbante. Nous campâmes pour la nuit au boni de la rivière, à un endroit où il y avait une abondance de bois sec, dont les émigrants canadiens avaient déjà coup( ! une certaine quantitê pour faire leur radeau. L’un des arbres portait inscrits les noms de ceux dont nous avait parlé M. Macaulay comme nous ayant precédl !s ; il nous apprenait en outre que leur passage avait eu lieu le 16 juin, c’est-à-dire environ trois semaines auparavant.

Au matin suivant, nous nous mimes tous à l’œuvre, abattant.

et transportant le bois j M. Macaulay travaillait avec les autres ; mail, comme toujours, M. 0’8. se tenait invisible. Quand le demie !’ troDC fut porté au bord de l’eau, M. O’B. arriva en disant :. Puis-je vous _tre de quelque utilité, milord ? Faut-il vous aider, docteur’ » Nous lui exprimâmes notre regret qu’il s’y fût pris trop tard ; mais L’Assiniboine était fort irrité, et jura que 1[. O’B. ne passerait pas sur le radeau. Pour vaincre cette résolution, il nous fallut employer toute notre autorité, et cette circonstance nous présagea des discordes futures. A. midi, le radeau 6tant _, nous ftmes entrer les chevaux dans l’eau. Quand ils furent arrivés en _reté sur l’autre bord, nous récompens4mes nos amis les métis en leur distribuant ce qui nous restait de rhum, politesse qu’ils préféraient à toute autre, et, faisant notre adieu cordial à M. Macaulay et à ses compagnons,


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