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DE L’ATLANTIQUB


nous continuâmes notre entreprise. À cette place, la rivière. était profonde,.large et paisible ; nous la franehtmes heureusement et sans _if6culté. Avant d’avoir atteint la rive opposée nous découvrtmes que nous avions laissé sur celle que nous venions de quitter une des deux hachettes qui noos restaient ; cependant nous ne revtnmes point sur nos pas, parce que ce n’était pas une petite affaire que de diriger un si grand radeau. Si nous avions su combien nous regretterions par la suite la perte de cet instrument, noos n’aurions certes rien épargné pour le recouvrer.

La côte où nous débarquions était plate et n’a.vaU que peu d’arbres à cause d’un incendie qui l’avait ravagée : Nous chargeâmes les chevaux, et avant le coucher du soleil nous Bmes quelques milles. Le lendemain vers midi,. en remontant toujours le long de l’Athabasea, nous trouvâmes une belle petite prairie environnée de hauteurs que cou_ient des sapins verts presque jusqu’au sommet et que dominaient des pics élevés tout rev_tus de neige, L’un de ces pics, qui a reçu le nom de la RodIe du Pr_tre, a une forme curieusé : son sommet ressemble à celui d’une pyramide enveloppée de neige. La prairie était richement émaillée de fleurs, et un âpre monticule y marquait l’emplacement de Henry-House, l’ancien fort des Montagnes Rocheuses.

À cet endroit, le chemin quittant la vallée de l’Athabasca,

tournait vers le nord-ouest et pénétrait dans un ravin étroit et rocailleux qu’on appelle la vallée de la Miette t. Ce cours d’eau n’avait pas plus de trente mètres en largeur, mais il était profond et rapide, et son lit était semé de grosses pierres et de ro chers. Le chemin était souvent coupé par de larges pierres et de grands arbres tombés formant des abatis si épais que nos deux hommes eurent toute l’après-midi une rude besogne et que nos


1. C’est du c6tll de l’est, le commencement du col de La Cache de la TfIl_ laune. (TrGd.)