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AU PACIFIQUJI."


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lui causait toute espèce de désagréments et de malheurs. Il conclut en nous assurant qu’il préférait infiniment marcher, et nous offrit de nous priter son cheval pour porter du bagage pendant tout le reste du trajet.

La descente du versant occidental était continuelle et fort rapide quoiqu’eUe ne fût nulle part escarpée. La végétation se modifiait à mesure que nous entrions dans le bassin du Pacifique. Nous commencions à voir le cèdre, Je pin argenté ! et quelques autres essences qui devenaient de plus en plus fréfluentes. Nous regardions avec étonnement une espèce d’aralis, une grande liane épineuse, plusieurs genres de rosacées, et quelques plantes annuelles. Dans son ensemble, la futaie était plus élevée et les énormes troncs qui nous barraient la route rendaient notre marche extr_mement laborieuse. Les bêtes de somme n° !ls fatiguaient en se jetant dans le fourré plutôt que d_ franchir les obstacles et, du matin au soir, nous n’étions occupés qu’à courir après elles pour les ramener dans la voie. Mais, de préférence, elles s’élançaient dans toutes les directions, excepté la bonne. EUes culbutaient avec fracas dans la futaie ; souvent elles s’y mettaient dans le plus grand embarras en engageant leurs bagages entre des troncs adjacents ; elles essayaient de passer sous un arbre incliné trop bas, qui retenait la selle et les paquets ; ou bien elles sautaient au milieu d’abatis, d’où elles ne pouvaient plus retirer les jambes. Dans l’aprèsmidi du 13, nous arrivâmes à un endroit où le chemin passait sur une corniche, le long d’une haute falaise composée de schiste tombant en poussière. Le sentier n’avait que quelques pouces de largeur et suffisait à peine au pas des chevaux. Or,

beau milieu, avait glissé d’en haut une grande roche, qui se teoait sur la corniche étroite que nous devions traverser. Elle nous coupait tout à fait, notre chemin, et la position perpendi


1. Probablement le sapin argenté. ( :J’rad.)