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DE L’ATLANTIQUE AU PACIFIQUE.


hâte pendant quelques centaines de mètres, et enfin trouva Mme Assiniboine qui s’efforçait, avec autant de persévérance que d’insuccès, de tirer un cheval déjA presque enseveli dans un marécage. Elle le battait vigoureusement puis essayait de le soulever en le tirant par la queue. Rien n’y faisait. Il fallut ôter le bagage et hisser le cheval à la fois par la Mte et par la queue, pour le sortir de ce mauvais pas. Alors Mme Assiniboine soulagea sa colère en adressant à M. O’B. les épithètes les plus insultantes du langage crie. Il était près d’elle quand l’accident était arrivé ; mais, au lieu de s’arr_ter pour lui offrir quelque assistance, il s’était mis à se sauver à tout_s jambes, par peur d’être laissé en arrière sous la seule protection d’une femme. Dans son indignation, celle-ci déclara que, jamais à l’avenir, elle ne lèverait un doigt pour aider un pareil homme en quoi que ce mt. Le fait est que, depuis lors, rien ne put décider L’As. siniboine, sa femme ni son fils, à rendre au Yieu :c le plus petit service. Ils se sont toujours refusés à comprendre les considérations d’humanité qui nous faisaient emmener avec nous un homme si timide et si inutile, au lieu de suivre les règles d’une prudence qui ordonnait de l’abandonner immédiatement à son sort 1.

Le soir, nous arrivions à La Cache ; des appentis d’écorces avaient été dressés par les Chouchouaps sur l’autre rive du fleuve ; mais nous remîmes au lendemain la tâche de la traversée.


l, Il faut se rappeler qu’II n’y a pas que les Lapons qui abandonnent leur_ vieux parents quand i !sleur sont à charge. (Trad.)


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