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DE L’ATLANTIQUE


péré de couper son chemin à travers des Corâts si épaiues et ai encombrées ; elle avait abandonné les chenux, tué les bœu& pour s’en Caire des provisions, et construit de grands radeaDl pour descendre la rivière jusqu’à l.amJoups..

Notre position n’était pas encouragelUlte. Il y avait une quinzaine qu’avant de passer le Fraser, nous avions perdu eapude partie tout ce que nous possédions, Nos se_les provfsions c0nsistaient à peu près en dix livres de pemmican et autant de farine, c’est-à-dire moins qu’il n’en fallait pour nourrir Sil personnes durant trois jours. Le gibier, quel qu’il fOt, ne se montrait guère, comme il arrive toujours dans les vastes fo_ts, S’il eOt

été abondant, nous n’en aurions pas pu tuer beaucoup avec le peu de charges de poudre qu’il nous restait, Nos vêtements étaient déjà réduits en baillons et nous :ne faisions tenir nos moccasins qu’à grand renfort de toile d’emballage. Les chenUl affaiblis étaient en mauvais état, car ils n’avaient guère pu, de

puis deux mois que’ nous avions quitté Edmonton, trouver UJe nourriture suffisante ; et, dans les qui.me derniers jours, ils avaient été obligés de se contenter de feuilles et de jeunes pousses, en y joignant parfois quelques bouchées d’berbe des marais. Nous n’avions Ii notre disJ !Osition qu’une hachette indienne pour tailler notre route à travers la fo_t embarrassée qui nous environnait, et nous ignorions quelles seraient la longueur et la difficuhé du chemin qui nous restait à faire, Les Canadiens, une bande de cinquante à soixante hommes, tous solides, p0urvus de bo.nnes haches, habiles à s’en servir, n’avaient, après un essai de quelques jours, fait que si peu de progrès i travers les obstacles dont ils étaient entourés, qu’ils avaient renoncé à continuer leur route, et qu’ils avaient préféré s’exposer aux daDgers d’une rivière inconnue et pleine de rochers et de rapid_ Quant à nous, déjà peu nombreux, nous avions un pide manchot. M_me en suivant la trace en partie ouverte jusqu’ici, nous avions trouvé fort rude la besogne d’y voyager, et DOUS n’J