Page:Milton - Cheadle - Voyage de l’Atlantique au Pacifique.djvu/284

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

2816


DE L’.ULANTIQUE


vions sur un espace assez uni, ayant près d’un mille carré en étendue, et au point de jonction de cinq vallées étroites. [’ne portion de ce terrain était couverte de bois en partie brolé ; le reste.formait une prairie marécageuse ayant çà et là des arbres rabougris. Dans la portion incendiée, se trouvaient beaucoup d’airelles qui n’étaient p"as encore m"Ores ; nous en f1mes notre diner et puis nous nous ouvrlmes un chemin jusqu’au marais, où nous campâmes.

L’espoir que nous avions eu de sortir de la forêt, en obsenant d’abord que les collines s’éloignaient vers rouest, fut promptement dissipé. La petite plaine n’était qu’une oasis entourée de montagnes et de hauteurs escarpées, couvertes de sapins ; on n’en pouvait sortir que par des gorges resserrées entre les différentes chafnes. Ce soir-là notre dernier rr.orceau de pemmican fut consommé et il ne nous resta plus d’autre nourriture qu"environ un quart de livre de farine. Si l’on s’en rapportait à la carte que nous avions, la distance entre La Cache de la Téte Jaune et Kamloups devait étre estimée.à deux cents milles ; mais cette estimation pouvait _tre erronée de beaucoup, parce que vraisembl_blement ]a latitude des deux points était inconnue quand la carte avait été dressée. Cependant, en l’admettant., si nous avions fait une dizaine de milles par jour ou soixante-dix environ avant que la trace des émigrants se terminât, et trois par jour depuis que nous étions obligés de nous frayer nousmêmes un chemin, nous avions encore cent milles à parcourir ayant d’arriver au fort. Presque la totalité de celte distance pouvait se composer d’une région pareille à celle que nous venions de traverser. En tout cas, rien n’indiquait dans le pays qui nous environnait qu’il fOt près de s’améliorer. Notre marche était si lente, au plus cinq à six milles par jollr ! et quelquefois pas un, qu’il nous faudrait bien du temps pour sortir de la. n’ailleurs il n’y avait pas d’apparence que nous vouverions aucune assistance, puisque, depuis que nous &"1oos quitté le