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quiéter. Kînémontiayou, le chasseur, passa en allant au Fort acheter des provisions d’hiver, et, à son retour, il nous apprit que les bisons étaient déjà arrivés à deux journées de distance de la Belle-Prairie. Cette nouvelle n’avait aucun fondement. Quant au vieux Kekekouarsis et aux squaux, ils nous furent de la plus grande utilité. Nous employâmes le premier à nous fabriquer des raquettes[1] et des traîneaux à chiens. Les autres raccommodèrent nos mocassins et nous firent des vêtements d’hiver.

Le 23 octobre le lac se trouva complétement pris ; la terre avait déjà deux pouces de neige. Le 26, il y eut encore un dégel momentané ; après quoi, le véritable hiver commença tout à fait. Nous n’avions pas achevé notre tâche un jour trop tôt.



  1. Snow-shoes and dog-sleighs. Les premiers sont des espèces de grands patins en forme de raquette, comme en portent les hommes figurés sur la gravure de la page 83. On leur donne le nom de raquette, au Canada, d’après une lettre que le docteur Cheadle m’a fait l’honneur de m’écrire. Ils servent à marcher sur la neige sans y enfoncer. (Trad.)