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mince… et remplit le pot. Après quoi, le fermier boucha le trou, qu’il venait de faire dans la pipe, avec le fausset.
— Bois ça, mon gars, dit-il au facteur, en lui tendant le pot plein jusqu’aux bords. C’est du pur jus.
Le facteur salua, sourit, essuya ses lèvres du revers de sa main.
— À votre santé, maît’ Lormeau, et la compagnie ! dit-il.
Mais il avait à peine avalé une gorgée, qu’il s’arrêta, fronça le sourcil, et fit une grimace.
— Eh ben, quoi ? mon gars, dit maît’ Lormeau… Ça ne va point ?…
Le facteur considérait le cidre.
— Oui, c’est du bon cidre, fit-il, ben sûr que c’est du bon cidre… Mais, c’est… drôle… il a un goût.., un goût… quasiment comme mes bottes… sauf l’ respect que je vous dois…