— Pour quoi faire, maît’ Bottereau ?… interrogea Rabalan.
— V’là ce que c’est, sorcier !… Mes huit machines ont un sô… A n’ marchent point… On a eu biau les graisser, les arranger, leur fout’ du charbon à même… a n’ marchent point !…
— Alors, vous créiez comm’ ça qué z’ont un sô ?…
— Je le crais ! affirma maît’ Bottereau.
Puis il ajouta :
— Faut qu’ tu leur outes c’ sô là… T’entends ?
— J’ peux point ! déclara Rabalan.
— Pourqué qu’ tu n’ peux point ?
— Dame, pasque j’ suis point sorcier.
— Si, t’es sorcier !
— Non, maît’ Bottereau… En vérité du Bon Guieu, j’ suis point sorcier.
Maît’ Bottereau éleva la voix.
— J’ te dis qu’ si, mé… T’as qu’ faire d’ mentir… Et pis, j’ suis-ti l’ maire, oui z’ou non ?… Allons, viens !
Rabalan se sentit troublé. Du moment que le maire affirmait d’une façon aussi autoritaire qu’il était sorcier, il fallait le croire… Ça l’étonnait pourtant.
— J’ viens, dit-il.
Et il suivit maît’ Bottereau qui, durant toute la route, s’écriait :