Page:Mirbeau - Le Comédien, paru dans Le Figaro, 26 octobre 1882.djvu/17

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sont rangés devant lui ; à droite, à gauche se hérissent des perruques rousses, blanches ou noires ; des houppettes bouffent, enfarinées de poudre, sur des boîtes ébréchées ; des crayons errent çà et là, mêlés à des ustensiles bizarres, à des peignes et à des brosses. Le voilà devant sa glace, et ce phtisique, qui sera peut-être mort dans un mois, cynique, maquille ses traits malades. Au milieu des hoquets de la toux, des jurements et des calembours, il creuse dans sa figure déjà creusée par la souffrance, des grimaces rouges, il plaque des rires stu-