Page:Mirbeau - Les Écrivains (deuxième série).djvu/232

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


NOS ÉLÉGANCES !


J’ai lu dans le Gaulois d’hier un article admirable, entre autres… Cet article admirable, qui pourrait être écrit par M. Costa de Beauregard, M. Albert Vandal ou M. Frédéric Febvre, était consacré à la Comédie-Française, bien entendu, et il expliquait — ah ! si mélancoliquement — il expliquait « par des raisons qu’on n’a pas encore dites » les causes profondes de sa grandeur ancienne et de sa décadence d’aujourd’hui… Vous savez que tout est en décadence aujourd’hui, sauf naturellement le Gaulois, la noblesse qui le lit et le vieil habitué qui le rédige. Car cet article, dont je parle en termes enthousiastes, est, — vous l’imaginez du reste, signé : « Un vieil habitué ». Naturellement, le vieil habitué est un vieil habitué du Gaulois, cela va de soi, et, aussi, un vieil habitué de la Comédie-Française… C’est donc un homme très