Page:Mirbeau - Les Écrivains (première série).djvu/201

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

aux yeux, des goûts campagnards de celui qu’une légende menteuse nous représentait comme un coureur de salon et de ruelles. Et il dit ces mots, que je cite textuellement :

« Monsieur Caro passait l’été aux Damps, au milieu des villageois, dont il était aimé et respecté, dans une maison à peine plus ornée que les leurs, mais où il trouvait le calme le plus absolu… »

Ainsi, voilà qui est définitif, M. Caro fut un homme champêtre. Il vécut aux Damps parmi les villageois. Il n’y a pas à revenir là-dessus. M. Jules Simon et moi, nous ne pouvons rien désormais. Désormais il y a contre nous une force plus forte que la vérité, et qu’on appelle l’Histoire.

Et vous savez, toute l’Histoire est comme ça.

Octave Mirbeau, Le Figaro, 14 décembre 1890