Page:Mirbeau - Les Écrivains (première série).djvu/243

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Je ne sais quel est le premier critique qui, parlant, pour la première fois, de M. Paul Hervieu, a découvert que M. Paul Hervieu était « un pince-sans-rire » . Voilà tout ce que la lecture de Diogène le Chien lui avait, à ce critique, suggéré d’approfondi, de définitif et de familier sur un jeune écrivain de dix-neuf ans, dont l’avenir s’annonçait par une œuvre de cette force, de cette originalité, de cette vraiment extraordinaire précocité. Évidemment, ce critique avait une notion vaste autant que précise des hommes et des choses de son temps. Ce devait être quelqu’un de fort illustre et dont les jugements font loi. Car, depuis, à chacun des livres de M. Paul Hervieu, j’ai vu se reproduire cette opinion initiale et fortement motivée. Une fois, c’était à propos de L’Alpe homicide, de ses paysages tragiques et splendides, et des drames humains qui