Page:Mirbeau - Les Vingt et un Jours d’un neurasthénique, 1901.djvu/387

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hui c’est orangé… Mes rapports n’y sont plus… Allons, bon !… du vert, maintenant… Ah ! ma pauvre Mathilde… tu ne poses plus comme autrefois !… pauvre mignonne… ta joue gauche qui ne tourne pas… et les contours qui se raidissent… Nom d’un petit bonhomme ! que c’est embêtant… Ces choses-là… ça devrait s’enlever dans la séance… Tiens !… c’est pas mal, ça !… Zut !… je n’ai plus de cadmium…

Et fouillant dans sa boîte, il se reprit à fredonner d’une voie rageuse :

Monsieur Bonnat dit à Monsieur Gérôme,

Monsieur Bonnat dit à Monsieur Gérôme :

Cadmiôme !…

Et tradéri, déra…

Barnez fut interrompu par l’entrée soudaine du valet de chambre.

— Eh bien ?… qu’y a-t-il ?… Je t’ai défendu de me déranger.

Le valet répondit gravement :

— Monsieur, c’est les Pompes funèbres !

Barnez éclata :

— Les Pompes funèbres ?… Quelles Pompes funèbres ?

— Mais Monsieur sait bien…

— Ah ! oui, c’est vrai… Envoie-les au diable…

— Mais, Monsieur, répliqua le larbin… c’est pour Madame !

— Eh bien, quoi… Madame !… Je n’ai pas fini. Il