Page:Mirbeau - Lettres de ma chaumière.djvu/353

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

bié belle, bié belle, en machine blanche, avec des choses bleues dessus… C’est-y ça ? Ah ! les lampes ! c’est pas qu’on en vende des mille et des cents, mais pourtant la mode en vient.

Et, ce disant, il m’invita, sans façon, à prendre la goutte. Je le remerciai, et il me sembla qu’il était fâché de mon refus. Cependant, il voulut bien m’accompagner jusque dans la rue, en m’accablant de politesses. J’avais fait déjà quelques pas, que je l’entendis crier :

— Hé ! monsieur, monsieur, c’est-y au pétrole ?

— Non, à huile.

— Faite excuses, c’est bié. J’vous la porterai demain à l’huile.

Albaret était un gros homme, qui soufflait très fort et qui souriait toujours. Il avait un