Je n’ai pas dit ça… À t’entendre on dirait que je me désintéresse de ta maladie… J’en souffre beaucoup, au contraire…
Jamais plus je ne t’en parlerai… Je ne sais pas où j’avais la tête et ce qui m’a pris, tout à l’heure, de t’en parler… C’est absurde… Et cela me fait du mal à moi-même.
Ah !… tu vois bien…
Et puis, je voudrais te dire… (Le mari fait un mouvement brusque et prend une expression de méfiance.) Non… non… ne crains rien… c’est fini… Il ne s’agit pas de moi… de mon état… il s’agit de toi… et de choses agréables à quoi j’ai pensé tantôt, toute seule, dans ma chambre… Je voudrais que nous causions en bons amis.
Enfin… te voilà devenue un peu plus raisonnable… Si j’ai eu des paroles brusques, un peu sévères… tu dois comprendre que c’était uniquement dans ton intérêt…
Certainement…
Tu te laisses aller, sans raison, à un découragement que rien ne justifie… Et c’est très mauvais… Tu as besoin d’être remontée de temps à autre… Qui te remonterait, sinon moi ?