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Page:Mirbeau - Théâtre III.djvu/48

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Courtin

Laissons cela… Je disais… Ah ! nous n’avons le droit de nous soustraire à aucun de nos devoirs… J’ajoute, je me hâte d’ajouter que je n’en connais pas de plus agréable que celui de signaler le mérite au suffrage de l’Académie.

Belair

Je sais, mon cher maître, je sais, par Mme Labellevigne, toute l’indulgente bienveillance que vous avez pour mon petit volume… et je viens vous en remercier… Il est certain qu’il dépend de vous que mon travail soit couronné, et je voudrais, si vous le permettez, insister encore…

Courtin

Outre le mérite réel de votre livre, je n’ignore aucun des titres que vous avez à faire valoir. Beaucoup m’en ont instruit… Vous comptez, monsieur, — et je vous en félicite — tant d’amis.

Belair, un peu gêné.

Croyez bien…

Courtin

Si je n’oublie aucune des personnes qui s’intéressent à vous… (Feuilletant un dossier.) dans le monde, dans les journaux, au Sénat, à l’Institut, jusque dans le gouvernement, et jusque dans mon département, j’aurai, si vous obtenez le prix Cornard-Cabasson, une centaine de lettres à écrire, pour l’annoncer…

Belair, même jeu.

Mon cher maître, je suis confus…

Courtin

Quoi donc ? Monsieur, on a les amis qu’on mérite…