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Page:Mirecourt - Béranger.djvu/30

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sette était sincère. De gais et francs camarades l’entouraient alors, et Roger Bontemps était du nombre[1]. Le mobilier de celui-ci ressemblait en tous points à celui du poëte.

Posséder dans sa hutte
Une table, un vieux lit,
Des cartes, une flûte,
Un broc que Dieu remplit,
Un portrait de maîtresse,
Un coffre et rien dedans :
Eh gai ! c’est la richesse
Du gros Roger Bontemps.

  1. N’en déplaise à la Revue des Deux-Mondes, ce type a existé de nos jours. On peut voir encore aujourd’hui, chez M. Édouard Donvé, bijoutier au Palais-Royal, un portrait de Roger Bontemps, lithographié par Charlet. Roger Bontemps de son véritable nom s’appelait Billoux. Il buvait comme Silène, et sa circonférence était celle d’un tonneau. Il envoya un jour à ses amis l’invitation à dîner suivante : « Je viens enfin d’atteindre mes 350 livres (175 kilogrammes, bon poids). La science s’en réjouit : elle sait maintenant jusqu’où la peau d’un mortel peut s’étendre. Resterons-