Page:Mirecourt - Balzac.djvu/53

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

un chef-d’œuvre, je le vends trois mille écus, les éditeurs me proposent des traités superbes… À merveille ! Je paye en deux ans tous mes créanciers, je vous amasse une dot, et je suis pair de France ! Voilà qui est convenu, dînons !

— Et les places de théâtre que tu nous as promises, mon oncle ?

— Tiens, justement je les ai dans ma poche ! Nous irons au Gymnase.

— Mais tu n’es pas habillé.

— Surville me prêtera son habit… N’est-ce pas, Surville ?… À table, mes gazelles, à table !

Le dîner fut d’une gaieté folle.

Balzac ne pensait plus au chiffre de ses