Page:Mirecourt - Balzac.djvu/63

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— Créez un journal, une revue, lui disaient ses amis ; votre nom seul amènera des souscripteurs par phalanges.

Balzac suivit ce conseil.

Mais une chance fatale s’acharnait après lui et paralysait tous ses efforts. Le Feuilleton littéraire, la Revue parisienne et

    l’écoutant, de ne pas partager ses illusions ; il magnétisait son auditeur, il le tenait pantelant sous l’action de sa parole et de son regard. Dutacq se sauva un jour des Jardies en s’écriant : « Ma parole d’honneur, il me rendra fou comme lui ! » Édouard Ourliac, Lassailly, Gérard de Nerval, Laurent Jan et le marquis de Belloy ont raconté des choses merveilleuses de cette puissance de fascination de Balzac. On ne pouvait pas collaborer avec lui. Son imagination vous emportait dans les espaces. Il effrayait, il donnait le vertige.