Page:Mirecourt - Balzac.djvu/90

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l’écrivain restait rue Saint-Honoré, c’est-à-dire à une distance de près de deux lieues, ce qui n’empêchait pas François de répondre :

— Dix minutes, soit. Je pars.

Balzac, après son déjeuner, reprenait la plume jusqu’à trois heures, faisait une promenade dans les champs jusqu’au dîner, se couchait au sortir de table, et recommençait le même train de vie tous les jours.

Quand on songe à la manière dont il écrivait ses romans, on est effrayé de la force de ce génie, assez sûr de lui-même pour ne pas craindre de perdre ses éléments créateurs et pour appliquer aux lettres le procédé que les peintres adoptent pour leurs toiles.