Page:Mirecourt - Déjazet.djvu/32

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Quand elle rend un service, elle en triple la valeur par le tact et la grâce qu’elle sait toujours unir à sa douce obligeance.

L’intérêt ne la guide point dans ses affections, bien différente en cela de beaucoup d’actrices qui dressent le tarif de leurs sourires et les font payer par la ruine.

On a cruellement affligé mademoiselle Déjazet toutes les fois qu’on a paru douter de sa délicatesse à cet égard.

Voyant un de ses plus chers adorateurs, le comte G…, se livrer à la frénésie du jeu et laisser chaque soir des sommes folles sur le tapis vert :

— Prenez garde, lui dit-elle, prenez