Page:Mirecourt - Frédérick Lemaître.djvu/72

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ros s’avance vers le trou du souffleur, s’accroupit commodément, et présente à ce fonctionnaire sa tabatière ouverte.

Pour le coup, la salle éclate.

Au bruit des sifflets, Frédérick se redresse, tire la perruque de sa poche, se mouche dedans, et la jette au nez du paisible souffleur, qu’il vient d’honorer d’une prise[1].

  1. L’histoire de Frédérick offre vingt circonstances de ce genre, où la prise et la perruque jouent un rôle insensé. Bien longtemps auparavant, dans Cardillac, il avait déjà lancé sa perruque au parterre. L’outrage fut relevé et puni. Vers 1837, jouant Robert Macaire en province, il tire tout à coup de sa poche une sale cornet de papier contenant du tabac, et offre une prise à Bertrand. Le public siffle. Habitué aux revirements de la foule, notre imperturbable scélérat jette le cornet, fouille de nouveau dans sa poche et en ramène une tabatière d’or, dans laquelle il offre une seconde prise à