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Page:Mirecourt - Gérard de Nerval.djvu/34

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Sa majorité venait de le mettre en possession de la fortune de sa mère.

Hélas ! que lui importe la richesse ? Il ne peut l’offrir à celle qu’il aime. Adrienne a prononcé des vœux : elle est à tout jamais perdue pour lui.

Un soir, au théâtre de l’Opéra-Comique, assis dans une stalle d’orchestre, le jeune homme regardait le spectacle avec indifférence, quand tout à coup il est saisi d’un brusque tressaillement.

En face de lui, sur la scène, une actrice paraît.

La figure de cette actrice, sa taille, ses longs cheveux dorés, sa démarche, tout lui rappelle Adrienne ; elle chante, c’est la voix de la jeune fille du parc.