Page:Mirecourt - Gérard de Nerval.djvu/45

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des sens, avec le même calme délicieux du cœur ?

Nous le répétons, vous êtes des ingrats !

De tout ce tohu-bohu littéraire qui encombre depuis vingt-cinq ans nos cabinets de lecture, il ne restera plus rien à la fin du siècle (retenez-le, nous serons encore là peut-être pour le voir), si ce n’est les romans expurgés de Balzac, deux ou trois volumes de madame Sand et les livres de Gérard de Nerval.

Ces livres, il faut en convenir, pèchent du côté de l’invention ; mais ils sont écrits avec ce goût parfait, cette économie charmante de la phrase et cette merveilleuse sculpture de la pensée qui sont le cachet des œuvres destinées à l’avenir.

Si nos cuisiniers de lettres ne nous