Page:Mirecourt - Gavarni.djvu/92

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possédés d’un diable fantasque et mutin, qui se loge dans un coin de leur cervelle, tout exprès pour y susciter des rêves extravagants et les détourner, si faire se peut, de leur avenir.

Heureusement le bon sens public est là pour les fixer sur la ligne droite.

Ils regimbent, ils se démènent, toujours pressés par le diable ennemi. Si la peinture est dans la spécialité de leur talent, ils veulent aller du côté des lettres ; si la nature les fait écrivains, ils veulent être peintres, virtuoses, sculpteurs ; ils s’indignent de voir qu’on les admire précisément sous la face où ils se trouvent le moins dignes de louanges ; ils accusent de stupidité le public, qui leur amène la fortune