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Page:Mirecourt - Gozlan-Champfleury, 1858.djvu/17

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race africaine ne le décida jamais à faire le commerce des esclaves, ainsi que plusieurs de ses ennemis ont osé la prétendre.

Il vit les caboteurs opérer leurs transactions ignobles sans y prendre part.

Du reste, s’il avait besoin d’être lavé d’une accusation semblable, l’état de pauvreté dans lequel il regagna la France le justifierait complétement.

— Quelle impression avez-vous rapportée du spectacle de la traite des noirs ? lui demandait une dame trop curieuse.

— Une vive admiration pour les blondes, riposta notre ex-marin.

La dame était brune.

Intimement convaincu que jamais il ne s’enrichirait par le cabotage, le jeune homme ne quitta plus Marseille, où il sol-