Page:Mirecourt - Louise Colet.pdf/14

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Mais elle avait soin de bourrer ses poches de petits pains et de fruits ; car, dans ses promenades, elle passait toujours du côté de la grille, où l’attendaient de malheureux petits enfants du bourg et quelques vieillards infirmes.

Elle leur distribuait ses provisions, puis continuait sa course, joyeuse et battant des mains.

Les gens du village disaient :

— C’est une fée, la petite demoiselle ! La piscôun doumeisella est poulida comme une fade.

Se livrant à des études bien supérieures à celles dont s’occupent d’ordinaire les personnes de son sexe, Louise apprit la langue latine.