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Maillet sonore,
Pour enfermer le vin nouveau,
Fils de l’aurore.
L’osier en trois joint le cerceau ;
Chaque douve affûtée,
Mise au point, se courbe en arceau ;
La futaille est voûtée.
Qu’on la flambe dans un feu clair,
Elle est ventrue et ronde ;
Foncez-la, qu’il n’entre pas d’air ;
Enfin, percez la bonde.
Voici le tisserand qui chante à son tour. Triste, reclus, il travaille au fond d’une cave, afin que la toile sorte de ses mains plus blanche et moins rude :
Encor si je tissais en l’air
Comme fait ma sœur araignée.
Sans ma lampe, j’y verrais clair ;
Mais bah ! ma vie est résignée.
Il faut des voiles au vaisseau,
Aux morts des linceuls, aux fillettes
Qui me commandent leur trousseau
Des draps de lit et des layettes.