Page:Mirecourt - Thiers, 1854.djvu/7

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l’influence d’une passion quelconque, d’une haine ou d’une colère, serait un crime.

Or, nous n’avons ni colère, ni haine, ni passion.

Quand il s’agit de tracer un portrait, nous examinons l’original sous toutes les faces ; nous étudions chaque détail de sa vie ; nous mettons ses actes au creuset de l’impartialité la plus scrupuleuse ; nous pesons et nous contrôlons les divers jugements portés sur sa personne et sur ses œuvres ; nous interrogeons, en un mot, la conscience publique, et, malgré ces recherches, ces précautions, ces études, nous ne prenons la plume qu’en tremblant, surtout si le personnage nous semble mériter le blâme